Micheline MAUDUIT

Consultante
Xelya

Pouvez-vous nous rappeler votre rôle dans le champ de l’autonomie ?

J’ai 66 ans, j’ai travaillé pendant presque 40 ans dans le champ de l’autonomie justement, pour d’abord une association de soutien à domicile il y a bien longtemps, pendant presque 10 ans, et depuis 30 ans, en dirigeant un organisme de formation et de conseil sur ces questions-là.

Je pense que j’ai œuvré largement dans ce sens-là, pour contribuer à la qualité de vie des personnes à leur domicile, et en même temps à la qualité́ de vie des intervenants qui veillent à produire de l’autonomie, et non pas de la dépendance, pour les personnes accompagnées.

 

Quelles sont vos missions au quotidien et à quelles difficultés êtes-vous confrontée ?

Les missions au quotidien, c’est vraiment la formation des encadrants autour des questions-suivantes :

  • comment guider et articuler leurs actions avec les aides à domicile, sans être seulement dans une position hiérarchique ;
  • être vraiment dans un travail qui soit co-construit, pour veiller justement à l’autonomie.

Car, on le sait, le domicile étant un lieu de travail très particulier, c’est un lieu qui peut être propice aux dérives de différentes sortes, dont affectives, dans les deux sens : du particulier vis-à-vis de l’aide à domicile et réciproquement.

Et du coup, on n’est pas forcément en mesure de créer de l’autonomie, mais parfois à son insu, sans le vouloir, de la dépendance parce que l’on fait à la place de la personne. Et donc, là, c’est le rôle de l’encadrant de mettre à jour les activités, de mettre les personnes en situation de mettre des mots sur les activités, pour débusquer éventuellement ce qui est en train de se créer comme dépendance pour la personne qui est accompagnée.

La difficulté, c’est que tous les gens se disent dépassés par le temps pour faire les choses. Or ce n’est pas forcément qu’une question de temps, mais aussi de posture et d’être au fait de ces questions-là. Ce qui n’est pas nécessairement fait.

Je me suis épuisée à travailler autour de ces questions là et à voir que cela ne va pas forcément en s’arrangeant dans les services d’aide à domicile.

 

En quoi l’Agence AutonomY vous soutient et vous accompagne ?

J’étais directrice de Brigitte Croff Conseil pendant 27 ans. Nous avons vendu notre entreprise, il y a 2 ans, à Xelya.

L’Agence AutonomY peut confier des formations à Xelya, notamment sur le tutorat ou l’accompagnement sur la validation des acquis de l’expérience (VAE). Dans ce sens-là, ce pourrait être des commandes qui seront faites, sur la base d’un partenariat.

 

Comment Mon Espace Autonomie va-t-il répondre à vos besoins et à ceux de vos bénéficiaires ?

Ce peut être un atout pour Xelya, pour un meilleur référencement et une meilleure visibilité. Étant éditeur de logiciels, Xelya souhaite avoir d’autres clients, le plus possible, et être mieux référencé. Je sais que l’Agence AutonomY a passé un accord pour le cahier de liaison avec une structure. Xelya a le sien propre.

Les structures qui « dépendent » de l’Agence AutonomY utilisent un certain nombre de logiciels qui sont sur le secteur et qui proposent un dossier usagers – c’est d’ailleurs obligatoire, le cahier de liaison qui va lui aussi devenir obligatoire – en lien avec Ma Santé 2022, l’agenda, etc.

Il y a un intérêt pour les services à pouvoir être mis en avant par l’Agence AutonomY, avec des fonctionnalités qui pourront évoluer. Cependant, il faudra justement être vigilant à d’éventuels doublons sur certaines fonctionnalités.

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