Jean-Charles DU BELLAY

Vice-Président
ACDCA des Yvelines

Le bureau du Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l’Autonomie (CDCA 78) a opté pour une organisation collégiale des représentants PA et PH : pourquoi ce choix ? Quels bénéfices en retirez-vous ?

Selon la loi (et son décret d’application), le CDCA doit désigner un bureau pour chaque formation. Chaque bureau est chargé de proposer l’ordre du jour des séances, d’assurer la coordination entre les différentes formations du conseil, de coordonner les représentations extérieures, de préparer la rédaction du rapport biennal, et de veiller au respect des délais impartis pour la formulation des avis et au respect du règlement intérieur. Chaque bureau est composé de six membres, dont un vice-président, et les deux bureaux réunis forment le bureau de la formation plénière.

Les réflexions menées dès le début de l’installation par les deux vice-présidents élus (PA et PH) avec tous les membres du premier bureau constitué à l’issue de la première réunion plénière ont rapidement mis en évidence le fait que la création de deux bureaux différents se réunissant à des moments différents rendrait difficile la cohésion de nos réflexions et actions, ainsi que la communication nécessaire sur de nombreux sujets communs à traiter.

En effet, bien que les problèmes liés aux personnes âgées (PA) et aux personnes handicapées (PH) diffèrent sensiblement jusqu’à 60 ans, ils se rejoignent ensuite sur des sujets tels que l’accessibilité, les problèmes cognitifs, l’accueil dans une structure, les problèmes liés au vieillissement, les problèmes de transports, l’autonomie, les tutelles, etc.

C’est donc tout naturellement que nous avons organisé un bureau commun, composé à peu près à parité de représentants des deux formations spécialisées PA/PH.

Je tiens à souligner que ce rapprochement s’est également opéré au niveau des équipes des Pôles Autonomie Territoriaux (PAT) du Département, ainsi que dans de nombreuses autres instances.

Cela a également contribué à maintenir la régularité de nos réunions mensuelles, la qualité et la richesse de nos échanges, et a permis la mise en place de commissions (mentionnées précédemment) chargées d’analyser les besoins des personnes âgées et handicapées, et de formuler des propositions. Cette organisation commune a également facilité le travail du secrétariat (assuré par le département).

Pouvez-vous nous donner quelques détails sur l’un des 3 colloques organisés par le CDCA : qui a pris l’initiative, comment cela s’est organisé avec votre conseil départemental ?

Les membres du bureau ont décidé de ces 3 colloques et les ont organisés en effectuant des recherches sur les thèmes choisis puis en sélectionnant l’animateur, en déterminant les intitulés des tables rondes et en recherchant les intervenants, ainsi qu’en réservant la salle, etc. Le Département a apporté un soutien administratif en envoyant les invitations et en effectuant le mailing, le tout en respectant le budget annuel de fonctionnement qui nous a été alloué.

Le dernier colloque, qui a eu lieu en novembre 2022, avait pour thème « L’Habitat Inclusif ». Cette thématique a été choisie car la commission « logement » du CDCA avait recueilli de nombreuses réflexions et suggestions de la part des personnes concernées. De plus, ce sujet nous semblait d’actualité, d’autant plus que le Département avait lancé des appels à projets en partenariat avec la CNSA sur l’aide à la vie partagée.

Les cibles visées étaient les institutions en général (CPAM, CNAV, Mutuelles, etc.), les maires, les CCAS, les associations, les ESMS, les bailleurs sociaux et les syndicats.

Le colloque a été un succès avec la participation de 120 personnes dans l’auditorium d’Oxygène aux Mureaux.

Quels ont été les bénéfices pour les usagers que vous représentez ?

Il est apparu que nous devions mettre l’accent sur le besoin important de ce type d’habitat pour les personnes âgées (PA) et les personnes handicapées (PH). Présenter des exemples de réalisations, discuter des différentes solutions possibles, des financements et de la manière de les développer devant des décideurs et des utilisateurs potentiels répond donc à notre mission.

Quel regard portez-vous sur le nouveau service développé par l’Agence Autonomy au service des usagers du 92 et du 78 ?

L’Agence Autonomy est une initiative positive qui vise à simplifier et améliorer l’accompagnement des personnes dans les départements 78 et 92. Avec la participation des personnels du département 78, l’Agence travaille sur différents segments de marché et objectifs à atteindre pour offrir un accompagnement de qualité. L’objectif est de simplifier le mille-feuille administratif en donnant un contour plus précis à l’Agence et en établissant un financement conjoint. Cette initiative permet d’avoir des objectifs plus clairs, identifiés et identifiables.

Bien que l’Agence Autonomy soit principalement basée dans le département 78, des efforts sont faits pour équilibrer la représentativité avec le département 92. L’agence va progressivement devenir autonome et ses missions vont s’affiner pour devenir plus claires. Cette réflexion commune et plus claire permet de prendre en compte les différentes plateformes existantes et éviter les chevauchements.

L’Agence travaille activement pour fournir une plateforme qui aura une identité commune aux deux départements et qui apportera des réponses à tous les besoins. Il est essentiel que les points d’entrée soient bien intégrés, en tirant parti des plateformes déjà existantes telles que Ma Boussole Aidants, une initiative efficace et bien conçue. Cependant, gardons à l’esprit que pour l’heure, en cas de problème, les personnes ont le réflexe de s’adresser à leur CCAS et mairies, qui sont des points d’accueil importants et qui doivent être bien informés.

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