Valérie PLANTECOSTE

Référente territoriale
Agence AutonomY

Pouvez-vous nous rappeler votre rôle au sein de l’Agence AutonomY ?

J’occupe le poste de référente territoriale prévention de la perte d’autonomie, pour le Nord du département des Yvelines. Nous sommes quatre référentes pour les deux départements.

 

Quelles sont vos missions au quotidien et à quelles difficultés êtes-vous confrontée ?

Mes missions sont, tout d’abord, de sensibiliser à la prévention de la perte d’autonomie et d’informer sur les actions positives favorisant l’autonomie de la personne âgée. Et, aussi, de sensibiliser et d’informer sur l’aide aux aidants en général.

Ma deuxième grande mission, c’est d’accompagner les porteurs de projets, notamment ceux implantés localement sur le territoire Nord des Yvelines, dans le montage de projets, la rédaction et la préparation des dossiers. Nous pouvons éventuellement les accompagner dans leurs démarches vis-à-vis de la Conférence des Financeurs de la Prévention de la Perte d’Autonomie (CFPPA).

Mes difficultés sont essentiellement liées à la sensibilisation à cette question, qui n’est pas toujours une priorité pour les services que je rencontre sur le territoire. Certains partenaires sont très préoccupés par le quotidien du maintien à domicile des seniors qu’ils accompagnent, ils ont donc malheureusement peu de temps pour réfléchir aux actions à mettre en place dans le domaine de la prévention. Parfois, les acteurs que je rencontre sont en contact avec des personnes déjà en perte d’autonomie. Les actions que je promeus s’adressent également aux personnes de plus de 60 ans, mais complètement autonomes – ce qui représente quand même la majorité des cas –. Il peut donc y avoir un décalage dans nos priorités respectives.

Et, en même temps, c’est tout l’intérêt de ma mission que de s’adapter à des acteurs différents, sur des lieux géographiques et des implantations différentes : dans les Yvelines, il y a des villes moyennes et grandes, mais aussi des petites communes. Le contexte n’étant pas identique selon les cas, les moyens et les investissements de mes interlocuteurs ne sont pas les mêmes.

 

Dans le cadre de vos fonctions, quelles sont pour vous les améliorations à apporter ?

Ce qui nous aiderait – c’est d’ailleurs en cours de réalisation –, ce serait d’avoir un outil numérique qui puisse répertorier, mettre à jour et clarifier toutes les actions de prévention qui peuvent exister sur le territoire, afin que les partenaires qui rencontrent les personnes âgées puissent les orienter plus facilement. C’est un gros besoin et un travail considérable à mener, en terme de recensement et de mise à jour. Des améliorations arriveront avec la mise en place de Mon Espace Autonomie.

 

Comment Mon Espace Autonomie va-t-il répondre à vos besoins et à ceux des bénéficiaires ?

Je ne vois pas de bénéficiaires, dans le sens où nous ne sommes pas en contact direct avec le public. Nous sommes plutôt en contact avec les structures, les professionnels voire les bénévoles qui peuvent rencontrer les bénéficiaires.

Pour notre part, nous avons de multiples canaux de diffusion de l’information : mails, documents, webinaires… L’un des bénéfices que je vois, ce serait donc de mettre tous les contenus sur le site internet pour que mes interlocuteurs puissent les retrouver et les consulter lorsqu’ils en ont besoin. Ce serait une sorte de grosse « bibliothèque » qui pourrait également servir aux partenaires et à établir un réseau entre eux, afin de mieux se connaître et coordonner des actions communes, notamment dans le champ de la prévention. Aujourd’hui, ces partenaires ne se connaissent pas forcément, même si l’on intervient dans le même secteur.

Mon Espace Autonomie pourrait donc renforcer ce que l’on fait actuellement de façon individuelle, par nos rendez-vous téléphoniques ou physiques, d’une manière plus formalisée et structurée s’il y avait une plateforme d’échanges et un espace qui centralise tous les éléments.

Enfin Mon Espace Autonomie permettra l’actualisation permanente des informations : si j’ai rencontré un partenaire il y a un an, je lui ai adressé un document papier qui n’est plus forcément à jour. Cet outil sera donc complémentaire vis-à-vis du travail de terrain mené par les différents opérateurs et partenaires.

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